L'Etat lance un projet surprenant, au moment où l'encadrement des loyers est de retour à Paris, pour connaître le niveau et l'évolution des loyers partout en France, dans les petites et grandes villes.
Une transparence en matière de niveau et d'évolution des loyers
Vous trouvez que votre loyer est trop cher, vous n'êtes pas le seul... Le ministère de la Cohésion des territoires a annoncé mercredi 3 juillet avoir lancé un partenariat inédit en faveur des locataires, en France. Il s'agit d'une équipe de quatre économistes qui travailleront en partenariat avec plusieurs spécialistes du secteur immobilier, afin de garantir une transparence totale en matière de niveau et d’évolution des loyers dans l’Hexagone.
Dans les faits, l'équipe, composée de Kassoum Ayouba, Marie Breuillé, Camille Grivault et Julie Le Gallo, travaillera avec l’un des plus importants réseaux d’agences immobilières en France, Century 21, mais également avec des sites références comme de Particulier à Particulier ou encore SeLoger. Et ce n'est pas tout ! Le site Leboncoin, qui propose de plus en plus de biens immobiliers à la vente ou en location, pourrait rejoindre ce projet.
Avoir une vision globale du marché
Ces partenaires communiqueront leurs données à l’équipe d’économistes et apporteront un soutien technique pour en faire l’exploitation. Le ministère de la Cohésion des territoires a estimé que cette initiative devrait permettre « une amélioration sans précédent de la connaissance des marchés locaux de l’habitat ». En 2018, le loyer moyen des Français était de 633 euros. Mais, il varie d'une ville à l'autre.
Dans un premier temps, ce projet devrait permettre à l’État d’avoir une meilleure vision globale de l’état du marché locatif en France. Beaucoup de questions restent encore sans réponse, mais une chose est sûre : avec le retour de l’encadrement des loyers à Paris, ce projet pourrait peut-être permettre aux autorités de lancer d’autres encadrements de la sorte, dans d’autres villes de France. En effet, pour rappel, la capitale a recours à l'encadrement des loyers, comme elle l'avait fait entre 2015 et 2017 avant que la mesure soit interdite par la justice.