Les panneaux publicitaires n'ont plus droit de cité à Grenoble. Une première en France et en Europe : pourra t-elle faire des émules ?
Les panneaux de pub n'ont plus la cote
La municipalité de Grenoble va retirer les 326 panneaux de publicité qui parsèment la ville, une opération qui débutera à partir du mois de janvier et qui s'étalera durant quatre mois. Seuls les panneaux publicitaire continueront de s'afficher sur les bus et les arrêts du tramway. La municipalité souhaite remplacer cet espace désormais libre par de la végétation et des arbres, mais également par de l'affichage municipal et culturel.
Cette initiative fera figure de test dans une ville aux mains du seul maire écologiste de France, Eric Piolle. Cette proposition de retirer les panneaux publicitaires avait été prise lors de la campagne municipale (sous le slogan « Pas de pub, des arbres »), et elle sera tenue puisque le jeune élu estime que cet affichage « agressif » est jugé « obsolète ».
Des économies supplémentaires
La ville de Grenoble marchait sur du velours : son contrat avec JC Decaux, le roi de l'affichage publicitaire urbain, était échu. L'entreprise (premier groupe mondial de la communication extérieure) avait reçu l'information selon laquelle son contrat ne serait effectivement pas renouvelé, et qu'il n'y aurait aucun appel d'offres. Le contrat concernant les abribus, qui court jusqu'en 2019, ne sera pas reconduit lui non plus. JC Ducaux s'assoitt là sur 2 000 mètres carrés d'affichage urbain.
Que vont devenir les quelques 600 000 euros que rapportaient chaque année l'affichage publicitaire ? Il faudra se serrer la ceinture et réaliser des économies, prévient la mairie. Pour donner l'exemple, le conseil municipal va baisser de 25% ses indemnités, soit 300 000 euros d'économies. Paysages de France, une association grenobloise contre la pollution visuelle, estime là qu'il s'agit d'une victoire symbolique importante.