Va t-on au devant d'un conflit majeur dans le secteur des transports pour la période des fêtes ? C'est la sombre perspective que trace Force ouvrière au travers d'un communiqué peu amène sur la situation des personnels roulants.
Vols, agressions, incivilités dans les transports
Le syndicat dénonce en effet les atteintes aux personnes qui touchent les conducteurs, les travailleurs et les usagers des transports urbains et routiers en France. FO Transport et logistique UNCP pointe du doigt « la recrudescence des incidents » : vols, agressions, attaques au laser, caillassages, incivilités en tout genre qui ont émaillé l'actualité ces derniers mois.
Le syndicat estime que les les conditions de transport se sont « incontestablement » altérées, « sans que les directions des réseaux et les pouvoirs publics daignent prendre en compte les revendications justifiées des travailleurs et des usagers ou banalisent les agressions ». Et pour appuyer sa démonstration, FO explique qu'il suffit de constater le nombre de droits de retraits et des grèves « liés à l'insécurité ».
La menace de la grève pour Noël
En face, les pouvoirs publics ne rempliraient pas leur tâche. « Réduction des effectifs de police, de gendarmerie et le manque de personnel dédié à la sécurité » d'un côté et des peines minimes en justice de l'autre ( « les agresseurs se voient seulement convoqués en maison de justice et du droit pour des faits de violences, menaces, crachats, etc, même quand ils sont multirécidivistes » ) ne peuvent que provoquer des situations tendues dans les transports.
Enfin, quand les affaires en viennent au pénal, les sanctions seraient « dérisoires au regard des séquelles et traumatismes des victimes qu’elles soient salariées ou usagers ». En conséquence, la Fédération Transport et logistique FO/UNCP demande l'organisation « urgente » d'une rencontre avec les Ministère de l'intérieur et de la justice, les organisations d'usagers et syndicales pour améliorer la sécurité dans les transports.
Et si les revendications n'étaient pas prises en compte par les pouvoirs publics, le syndicat gronde : « Nous ne passerons pas les Fêtes de fin d’année sans avoir un conflit majeur ».