La problématique de la sécurité dans les trains inquiète la CGT et Sud-Rail, qui lancent un mouvement de grève début décembre. En cause : un dispositif pour les TER qui fait craindre pour la sûreté des personnels et des voyageurs.
La sécurité au cœur des préoccupations
EAS pour « équipement agent seul », voilà le programme au cœur du conflit que la SNCF veut étendre dans les TER. Cette organisation consiste à cibler les contrôles avec des équipes de contrôleurs, plutôt que d'avoir systématiquement une présence de contrôleurs à bord des trains express régionaux.
L'EAS mettrait en balance la sécurité des conducteurs et des passagers, estiment les deux syndicats, qui ont appelé à la grève à partir du jeudi 4 décembre à 19h, jusqu'au dimanche 7 décembre, 7h du matin. Une perspective peu réjouissante pour les passagers qui ont encore en mémoire le mouvement dur du mois de juin; et cette fois, ce sont les deux mêmes syndicats qui sont à l'origine de ce nouveau mouvement.
Pas de contrôleurs, pas de trains
C'est d'autant plus inquiétant pour les usagers que sans contrôleurs, aucun train du réseau de la SNCF (à l'exception des Transiliens) ne peuvent circuler, ni les TGV, ni les Intercités, et encore moins, donc, les TER. Une autre menace plane, cette fois pour le réseau de la région parisienne, avec un second préavis de grève du 4 au 6 décembre, portant cette fois sur des revendications plus générales sur l'emploi et les salaires.
Le préavis n'est pas encore déposé, ce qui laisse planer un mince espoir. Mais il ne faudra sans doute pas s'attendre à des miracles : il devrait être difficile de circuler et de voyager sur l'ensemble du réseau SNCF début décembre.