Une ombre menaçante plane sur le système des retraites en France : celui d’une nouvelle réforme. C’est en tout cas ce que pensent les Français selon le dernier sondage de l’Observatoire des Retraites français : 78% des sondés pensent en effet que le gouvernement va procéder à une nouvelle réforme du système des retraites. Et notamment ils sont convaincus qu’il va repousser l’âge légal de départ, actuellement fixé à 62 ans.
Le système des retraites ne peut pas durer tel quel
Le gouvernement a beau tenter d’endormir les Français avec des promesses qu’il ne peut être sûr de tenir comme l’inversion de la courbe du chômage ou la non augmentation des impôts entre 2015 et 2017, les Français ne sont pas dupes : le système des retraites ne peut continuer ainsi.
Du coup, ils n’ont pas confiance : 72% des interrogés pensent qu’une nouvelle réforme va être menée. Chez les jeunes, qui sont 79% à la penser, c’est quasiment une certitude. Et c’est l’âge légal qui va y passer.
Actuellement de 62 ans, les Français sont 78% à penser que l’âge légal de la retraite va être repoussé. Sans doute pour atterrir vers 65 ou 66 ans, en ligne avec d’autres pays européens. Cette réforme devrait, selon les Français, résoudre une partie des problèmes liés au financement des caisses de retraite complémentaire Agirc-Arcco.
Montant des pensions, niveau de vie inquiètent… mais les Français n’épargnent pas
C’est tout de même un paradoxe qui ressort de ce sondage : alors que les Français s’inquiètent pour le montant de leur pension (78%), pour le maintien de leur niveau de vie actuel une fois à la retraite (70%) et, en moindre mesure, pour les problèmes de santé liés à la vieillesse (55%) ils ne sont pas plus enclins à épargner.
Car si en 2009 pas moins de 53% des Français préparaient la retraite en mettant un peu d’argent sous le matelas (ou à la banque pour ceux qui ont encore confiance dans le système), ils ne sont plus que 46% à épargner en vue de leur retraite aujourd’hui.
Déjà qu’arriver à la fin du mois c’est compliqué, forcément mettre de côté n’est plus une réelle priorité.
