Ryanair va devoir rembourser à la France 8,5 millions d’euros : la compagnie aérienne a bénéficié d’avantages illégaux, selon la Commission européenne.
De 2010 à 2017, Ryanair a reçu de l’association de promotion des flux touristiques et économiques (APFTE) 8,5 millions d’euros de contrats marketing. En échange de cet argent, la compagnie aérienne low-cost s’engageait à faire la promotion, sur son site web, de Montpellier et de ses environs. Selon la Commission européenne, qui a enquêté un an sur ce dossier, ces paiements ont donné à Ryanair un « avantage déloyal et sélectif sur ses concurrents », ils ont aussi « porté préjudice à d’autres régions et aéroports régionaux ».
Aides illégales
Les services de Margrethe Vestager, la commissaire européenne à la Concurrence, estiment que l’APFTE étant financée par des organismes publics régionaux, les 8,5 millions d’euros doivent revenir dans les caisses de l’État. Pour enfoncer le clou, la Commission ajoute que ces paiements ne correspondaient pas à des besoins de « marketing réels de l’APFTE mais servaient uniquement de mesure incitative pour que Ryanair maintienne ses activités à l’aéroport de Montpellier ».
Double tranchant
Bruxelles a donc jugé que ces contrats de marketing conféraient à Ryanair un « avantage indu et sélectif » sur la concurrence. Ce sont donc des « aides illégales », qui exigent de l’État la « récupération de cet avantage ». Cette décision frappe autant Ryanair, en difficulté actuellement, et l’aéroport de Montpellier qui va devoir trouver d’autres moyens de demeurer attractif auprès de la compagnie.