Ils n'ont probablement pas le choix et préfèreraient certainement s'offrir un véhicule flambant neuf, tout droit sorti de l'usine. Mais en temps de crise économique, pas évident de succomber à toutes ses envies ! Alors les Français se tournent de plus en plus vers le marché de l'occasion. Au grand dam des constructeurs automobiles, qui peinent à écouler leurs modèles dernier cri.
Sur 4 voitures achetées, 3 sont des occasions
En 2014, sur le marché de l'automobile français, il s'est vendu trois voitures d'occasion pour une seule neuve, d'après le site Auto-scout 24. C'est dire le succès du marché de deuxième (ou troisième) main ! Cela faisait sept ans, depuis 2007 donc, que les immatriculations d'automobiles d'occasion n'avaient été aussi nombreuses : près de 5,5 millions (+2,4% en un an).
En comparaison, les immatriculations de voitures neuves ont presque stagné en 2014, à moins de 1,8 million (+0,5% seulement).
L'année aura donc été très décevante pour les constructeurs automobiles, qui espéraient pourtant une reprise, notamment après un printemps prometteur.
Et les Français sont prêts à acheter une voiture « d'occas' », même si elle a déjà bien vécu : l'âge moyen d'une voiture d'occasion vendue en 2014 était en effet de... 8,54 ans ! Mais ce sont tout de même les voitures « jeunes », c'est-à-dire de moins de cinq ans, qui ont le vent en poupe.
La conséquence de cet engouement, c'est que les prix grimpent. En 2011, on pouvait encore s'offrir une voiture vieille de 5 ans pour en moyenne 11 200 euros. Aujourd'hui, il faut désormais débourser près de 1 000 euros de plus, soit 12 100 euros pour s'emparer de son volant (+5,6%) !
Pour les occasions aussi, les marques françaises ont la cote
Les voitures d'occasion qui remportent le plus de succès sont sans surprise des Renault (24,1 % des immatriculations d'occasions) mais aussi des Peugeot (19,1 %) et des Citroën (13 %). Loin devant les modèles étrangers (en queue de peloton, on trouve Suzuki, Kia et Volvo).
Dans le neuf aussi d'ailleurs, malgré un marché atone, les constructeurs français ont tiré leur épingle du jeu, avec une part de marché en hausse de 3,9 %. Le Made in France se vend et se revend plutôt bien !