Il est décidément bien difficile de créer et de faire vivre une monnaie virtuelle. Le bitcoin, qui ne compte sur aucun État ou institution financière pour exister, est aussi plus fragile que les autres devises.
Une devise fragilisée
Une des plus importantes plateformes d'échange de bitcoin, Bitstamp, a été attaquée par des pirates en début d'année, le 4 janvier. Les malfaiteurs informatiques ont pu s'emparer de 5 millions de dollars, subtilisés sur les serveurs de la société britannique, la troisième plus importante au monde pour ce type de transactions (6% des échanges réalisés en bitcoin passent en effet par cette plateforme).
Cet acte n'est, malheureusement pour la monnaie virtuelle, pas isolé. On rappellera le « casse du siècle » qui, l'an dernier, avait permis à des pirates de s'emparer de 400 millions de dollars chez MtGox, la plus grande place d'échange du bitcoin à l'époque. Le site a disparu de la circulation, avec des dirigeants entre les mains de la justice.
Des attaques qui sapent le bitcoin
Ces attaques de grande envergure ont fini par saper la confiance des internautes qui souhaitent éviter d'utiliser leur devise nationale pour acheter des biens et des services, qui sont parfois de la drogue ou des armes… En s'attaquant aux infrastructures même des sites en charge de réguler la circulation de la monnaie, les pirates provoquent à petit feu la mort de bitcoin.
La devise décentralisée a ainsi perdu 75% de sa valeur en un an : elle ne s'échange plus qu'à 280$ l'unité, alors qu'elle avait atteint et dépassé le millier de dollars au début 2014. Malgré tout, le bitcoin reste de plus en plus accepté par les entreprises comme moyen de paiement : c'est ainsi le cas de Microsoft.