Les citadins ne rêvent souvent que de ça : une petite maison à la campagne, proche de la nature, pour passer une vie agréable. Mais selon l'Insee les habitants ruraux sont fortement à risque « vulnérabilité énergétique » car le prix du chauffage y est très élevé. Trop élevé même. De quoi refroidir (dans tous les sens du terme) les rêves de verdure.
La vulnérabilité énergétique touche plus de 5 millions de ménages
La « vulnérabilité énergétique » représente l'incapacité pour les ménages de se chauffer convenablement et de payer les factures de gaz, électricité ou fioul. Elle concerne 22% des ménages de France, selon l'Insee, soit 5,9 millions d'entre eux.
Une situation plus répandue en zone rurale, notamment à cause des maisons isolées, qu'en ville. Mais ce n'est pas le seul paramètre : la jeunesse ou la vieillesse des membres du ménage, qui influe directement sur les revenus, ainsi que la composition des ménages jouent un rôle prépondérant.
Ainsi, selon l'Insee, 33% des ménages composés d'une seule personne sont à risque, contre 16% pour les ménages composés de deux personnes ou plus. Chez les jeunes, ce sont 41% des ménages qui sont touchés par la vulnérabilité énergétique.
La Lorraine, région la plus touchée
C'est en Lorraine que l'on trouve les ménages les plus vulnérables, ce qui s'explique par les températures froides, le taux de chômage et la ruralité de la région. 27,4% des ménages seraient concernés.
En effet, pas moins de 50% des ménages hyper-excentrés sont touchés par ce fléau, contre 24% dans les petites agglomérations et 13,8% dans les grandes villes.
Mais les plus touchés de manière générale sont les personnes âgées qui ont du mal, avec leurs retraites toujours plus ponctionnées par le gouvernement, à se chauffer : 1,8 millions de ménages seraient dans cette configuration.