Ils sont rincés, physiquement et psychologiquement, au point d'avoir le sentiment de "brûler de l'intérieur, se consumer". En anglais, on parle d'un "burn out". Selon une enquête menée par l'institut Think pour Great Place to Work, 17% des travailleurs estiment désormais frôler l'épuisement professionnel.
Les managers et les femmes particulièrement touchés
Parmi les salariés en souffrance, on trouve une forte proportion de managers, mais aussi de femmes et de travailleurs âgés entre 45 et 54 ans. Sans doute la pression ressentie au bureau est-elle particulièrement forte pour eux.
Pourquoi l'entreprise lessive t-elle à ce point ses chevilles ouvrières ? Les salariés estiment que la crise économique est en partie responsable. Elle aurait selon eux contribué à la dégradation des conditions de travail ces dernières années. Sans oublier que le niveau de rémunération stagne (62% des sondés le mentionnent), la charge de travail augmente (40%), l'ambiance dans l'entreprise se dégrade (39%) et le stress augmente (38%).
Le burn out, bientôt reconnu comme une maladie professionnelle ?
Le ministère du Travail a chargé l'an dernier un groupe d'experts composés de médecins et de psychologues de clarifier ce que recouvre réellement le burn out.
En décembre dernier, une trentaine de députés de la majorité ont demandé dans une tribune publiée par le Journal du dimanche que le burn out soit reconnu comme maladie professionnelle.