L'endettement des ménages et entreprises non financières représentait 133,2% du PIB hexagonal au premier trimestre. Un niveau en hausse de près de 5 points en un an.
Inquiétude.des autorités financières. La dette des entreprises et des particuliers représentait 133,2% du PIB en France au premier trimestre de l'année 2019. Un ratio en progression de 4,6 points par rapport à la même période en 2018, selon les dernières données publiées par la Banque de France.
Presque 3000 milliards d’euros d'endettement privé
Les ménages et entreprises non financières des deux plus grandes économies de la zone euro, la Franc eet l'Allemagne, empruntent toujours plus d’argent. L'Hexagone affiche l’endettement privé le plus élevé parmi les grands pays d’Europe: 133,2% de la richesse nationale, soit presque 3 000 milliards d’euros. Il s'agit d'un record.
Même constat outre-Rhin, où les Allemands restent accros à la dette. La dette du secteur privé y représentait ainsi 92,4% du PIB au premier trimestre, soit une augmentation de 2,8 points de pourcentage sur un an.
Des conditions de financeent intéressantes
L'explication est toute trouvée : les conditions de financement sont très intéressantes dans ces deux pays. Les taux auxquels empruntent ménages et entreprises y sont en effet extrêmement bas. Le journal spécialisé Les Échos rappelle que les ménages français peuvent aujourd’hui emprunter pour acheter un logement à 1,2% en moyenne.Dans certains cas, notamment pour les États et les entreprises, les taux d’intérêt peuvent même être négatifs.
Pour illustrer prenons le cas du Français Schneider Electric qui, début juillet, a émis 200 millions d’euros d’obligations à -0,043% sur cinq ans. L’industriel est donc rémunéré pour emprunter de l’argent.Pourquoi ne pas en profiter ? En France, le taux d’endettement des entreprises atteint ainsi 79,3% du PIB, contre 60% pour les ménages. En Allemagne, la dette des ménages (53% du PIB) pèse, en revanche, davantage que celle des sociétés non financières (39,4%).