Les fameux "consomm-acteurs" ou "consommateurs engagés" sont de plus en plus nombreux, y compris en France : 51 %, alors qu'ils n'étaient que 39,3 % il y a dix ans à se déclarer comme tels, selon un sondage piloté par Ethicity, un cabinet de conseil en développement durable.
Une consommation plus frugale
Par exemple, les consommateurs veulent de moins en moins payer des produits dont ils jugent la sophistication inutile, comme l'explique le cabinet Utopies, qui a créé le site internet Mescoursespourlaplanete.fr.
Evidemment, la baisse du pouvoir d'achat est en partie responsable de cette tendance mais pas seulement : les consommateurs aspirent à davantage de sobriété.
Par ailleurs, désormais, un produit ne sera plus seulement estampillé bio. En réalité, l'ensemble des marques et des gammes de produits vont tendre à devenir "citoyennes" et à se conformer aux engagements de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), un concept selon lequel l'entreprise intègre volontairement les préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans ses activités.
Ainsi Starbucks a étendu à tous ses cafés l'approvisionnement en commerce équitable. Marks & Spencer et L'Oréal ont promis de généraliser à toutes leurs marques leurs engagements RSE.
La chasse au gaspillage alimentaire
Enfin la chasse au gaspillage alimentaire est lancée et devient un véritable sujet de société. Monoprix et Intermarché ont lancé des opérations "fruits et légumes moches", pour lutter contre les invendus. Le "doggy bag", cher au coeur des Américains, devrait aussi se populariser. Guillaume Garot, ancien ministre délégué à l'Agroalimentaire, a ainsi été missionné par Manuel Valls, premier ministre. Il doit présenter prochainement des propositions permettant d'atteindre l'objectif de diminution de 50% du gaspillage alimentaire en France d'ici à 2025.
Au total, les déchets alimentaires représentent chaque année en France près d'1,2 million de tonnes, soit une perte de plus de 400 euros par an et par foyer.
À l'échelle mondiale, des études menées par la FAO (Food and Agriculture Organization) ou l'Institut de l'eau de Stockholm ont démontré que jusqu'à 50% de la production alimentaire est gaspillée, perdue ou jetée entre le champ et l'assiette...