Les Français ne misent plus sur les chevaux, le PMU en souffre

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 13 janvier 2015 à 6h51

Il est loin, très loin le temps où parier sur un cheval de course avait quelque chose d'emblématique, symbole d'une société bourgeoise et riche qui pouvait se permettre de jeter en l'air son argent. Aujourd'hui les Français n'y croient plus : les courses hippiques voient les paris les concernant chuter en faveur des paris sportifs. Et forcément le premier à en souffrir c'est le PMU.

Les chevaux n'ont plus la cote

Il est indéniable qu'entre Internet et autres, le monde des paris est en plein changement. Les parieurs semblent déserter les paris hippiques, pourtant cpeur historique du monde des paris, pour des paris sportifs de nouvelle génération : le football, le tennis...

Du coup, forcément, les paris hippiques baissent : 9,979 milliards d'euros ont été pariés en 2014, un montant en chute de 4,1% par rapport à 2013... et cette année-là les paris avaient déjà chuté de 0,9% par rapport à 2012. La baisse s'accélère, donc, et les problèmes du groupe PMU avec.

Une baisse qui, par ailleurs, concerne autant les paris dans les points de vente physiques (-5,8%) que sur Internet (-10,6%) montrant bien que ce n'est pas le support le problème mais le sujet : les chevaux n'attirent plus autant de monde.

Les parieurs se tournent vers le sport en général

La chute des paris hippiques est aussi probablement due à la crise économique : les Français n'ont plus d'argent pour parier sur des chevaux. Mais ils ont toujours de l'argent pour parier.

Du coup, ils se tournent vers les paris sportifs en général : foot, rugby, tennis... des sports plus communs, moins élitistes. Des sports que tout le monde regarde ; il n'est donc pas étonnant que les paris sportifs en 2014 dans le réseau PMU ont explosé : +14,9%. La Coupe du Monde 2014 du Brésil a fait son effet.

Mais les montants pour les paris sportifs restent moindres : à peine 229 millions d'euros en 2014 dans le réseau PMU. Pas de quoi endiguer la chute des montants des paris hippiques. Du coup, le résultat net de PMU chute...

Les montatns des paris hippiques sont en chute libre en France.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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