Tout le monde s'y attendait et ça n'a pas raté : les attentats ont conduit à une forte chute de la fréquentation des magasins, surtout en centre-ville. Une chute généralisée sur tout le territoire qui fait craindre le pire aux commerçants : la période de Noël, qui a commencé, est une période stratégique pour leur chiffre d'affaires qui risque de se voir transféré... auprès du e-commerce.
Les Français ne se rendent plus dans les boutiques
Les attentats du 13 novembre 2015 à Paris auront déjà causé d'autres dégâts. Certes, ce n'est que parce que le souvenir et le choc sont encore frais, mais la baisse de fréquentation des magasins du centre-ville est réelle : selon la fédération nationale de l'habillement, qui tire la sonnette d'alarme, les boutiques ont connu une forte chute de fréquentation.
Entre 20 et 30% de clients en moins qu'en temps normal : voilà le constat désolant. Un constat d'autant plus désolant que novembre est normalement un mois dédié aux achats de Noël. Les commerçants, surtout les indépendants, comptent donc beaucoup sur cette période et sur les 577 euros de budget moyen des Français pour leurs cadeaux de Noël.
Tout le territoire est concerné, les commerçants s'inquiètent
La baisse de fréquentation n'a malheureusement pas eu lieu qu'à Paris, lieu des attentats. Si elle a été plus forte dans la Capitale (entre 30 et 50% selon les grands magasins), elle a été généralisée dans toutes les grandes villes. Une situation qui inquiète la fédération.
Une inquiétude double : d'une part les commerçants craignent pour leur chiffre d'affaire mais aussi pour leur survie et pour le paiement des fournisseurs. Ils espèrent que le gouvernement demandera aux banques d'être "indulgentes" afin que les retards de paiement, s'il y en a, ne soient pas un ultérieur motif à pénaliser les commerçants, déjà en crise.