Tous les pays européens, et encore plus la France, en rêveraient : les États-Unis ont atteint un taux de chômage de 5%, après avoir créé 271 000 emplois au mois d'octobre. Mais c'est peut-être l'arbre qui cache la forêt.
Car tout n'est pas rose au pays de l'oncle Sam. La consommation des ménages pour commencer : ce pilier de l'économie américaine, qui s'appuie dessus à 70%, montre des signes de fatigue au troisième trimestre. Certes, sa progression s'est établie à 3%, mais c'est 0,6 point de moins qu'au second trimestre.
Croissance
La croissance du PIB est elle désormais estimée à 2,1% entre début juillet et fin septembre ; de prime abord, plutôt un bon résultat, surtout quand on le compare à la précédente estimation du Département du commerce (1,5%). Mais les 3,9% de progression de la croissance au deuxième trimestre semblent maintenant très loin.
Contre-performance
Les bénéfices avant impôts des grandes entreprises baissent de 1,1%, alors qu'ils avaient augmenté de 3,5% au deuxième trimestre. La hausse du dollar et le ralentissement des économies hors États-Unis expliquent en grande partie cette contre-performance.
Mais avec un taux de chômage de 5%, la Réserve fédérale va être nécessairement poussée à augmenter ses taux directeurs afin de refroidir quelque peu la machine. De quoi ralentir un peu plus l'économie du pays, même si la Fed a eu l'occasion de dire que cette hausse des taux serait progressive.