Même avec un travail 1,5 million de Français vivent chez leurs parents

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Publié le 7 décembre 2015 à 14h17
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@shutter - © Economie Matin
71%71% des adultes vivant chez leurs parents ont moins de 24 ans.

Ils ont été surnommés les "Tanguy" d'après le film sorti en 2001 et, depuis, la situation ne s'est guère améliorée. En France quelques 4,5 millions d'adultes vivent encore chez leurs parents et si pour certains ce n'est pas un choix pour d'autres la question de prendre son indépendance reste un problème : même avec un travail, obtenir un logement et l'assurance d'arriver à la fin du mois n'est pas garanti.

Une situation inquiétante pour les jeunes majeurs français

C'est une étude de la fondation Abbé Pierre dévoilée ce samedi 5 décembre 2015 qui montre un souci de la société française d'aujourd'hui : le nombre de "Tanguy" est toujours très élevé. On estime, en 2013, à 4,5 million le nombre de jeunes adultes (moins de 35 ans) qui n'ont pas encore pris leur "envol". Ils vivent toujours chez maman et papa.

Pour certains, ce n'est pas un choix : pour ceux qui sont au chômage, ceux qui sont en stage ou ceux qui font encore leurs études l'indépendance n'est pas à l'ordre du jour. Et bien évidemment c'est dans ces catégories que l'on retrouve le plus grand nombre de Tanguy : selon l'étude 71% des adultes vivant chez leurs parents ont entre 18 et 24 ans et au total 2 millions font encore leurs études. Mais pour une bonne partie d'entre eux c'est juste une question de commodité.

Plus de 700 000 Tanguy sont en CDI

Il reste que, tout de même, 1,5 million de personnes de plus de 18 ans qui vivent encore chez leurs parents ont un travail. Certains sont en stage rémunéré, donc ne peuvent guère accéder à un logement, d'autres en Intérim, d'autres en Temps Partiel.

Mais 50% d'entre eux, 746 000 selon l'étude de la fondation Abbé Pierre, ont un CDI à temps plein. Une situation qui, normalement, devrait ouvrir la voie à un logement et l'indépendance. La fondation estime que la faute revient à "la hausse des prix fulgurante des logements" qui empêche même des jeunes en CDI d'obtenir de quoi se loger.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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