Bouygues Telecom n'y est pas allé avec le dos de la cuillère. L'opérateur réclame en effet plus de 2 milliards d'euros auprès de l'État, d'après un courrier de son PDG Olivier Roussat envoyé à Manuel Valls.
L'opérateur, qui a par ailleurs démenti plus tôt dans la journée les discussions avec Orange pour un rachat, estime que l'Arcep — le gendarme des télécoms — a failli à sa mission en n'encadrant pas le contrat d'itinérance entre Free Mobile et Orange.
Free
Depuis 2012 et le lancement du quatrième opérateur en France, ce dernier peut en effet utiliser les réseaux 2G et 3G d'Orange. De fait, Free n'a pas eu à bâtir ces réseaux avant de se lancer à l'assaut du marché ; le contrat d'itinérance qui lie les deux opérateurs doit se terminer en janvier 2018.
Conseil d'État
Les Echos ont pu consulter le courrier d'Olivier Roussat, qui détaille l'indemnisation demandée auprès de l'État, qui se monte à 2,285 milliards d'euros. L'opérateur s'appuie sur une décision du Conseil d'État qui, début octobre, avait jugé que l'Arcep aurait dû encadrer ce contrat d'itinérance — à l'époque, l'organisme s'était déclaré incompétent, mais il avait « méconnu l’étendue de ses pouvoirs ».
Du côté des services du Premier ministre, il ne faudra sans doute pas s'attendre à une réponse favorable alors que les caisses sont au plus bas.