Il y a un peu plus de deux ans, Carrefour se lançait sur le marché du service bancaire avec l'offre C-zam : pour 5 euros, le client repartait avec une carte bancaire et un numéro de compte. Mais l'intendance n'a pas suivi…
En avril 2017, Carrefour dévoilait sa grande ambition bancaire : C-zam devait, à l'horizon 2022, compter deux millions de clients. Mais l'enseigne de grande distribution est tombée de haut, comme l'explique BFM TV. Après un début tonitruant, avec 90 000 comptes activés, le compteur a bloqué sur 120 000 comptes, et un pourcentage qui fait mal : 30% des clients du boîtier à 5 euros, vendu en ligne ou dans les supermarchés Carrefour, n'ont jamais activé leur compte. D'autres offres, comme le compte Nickel commercialisé dans les bureaux de tabac, ont atteint les 200 000 clients en deux mois. Carrefour n'a pas suffisamment investi dans l'intendance.
Peu de clients
La distribution n'était pas le problème, l'enseigne pouvant compter sur 3 000 points de vente répartis partout sur le territoire. Mais le service clients était sous-dimensionné, et les caissiers et les caissières insuffisamment formés pour répondre aux demandes des clients de C-zam. Carrefour a bien essayé de mettre son service à niveau en faisant appel à la plateforme Webhelp, mais le mal était fait. Ce d'autant que les offres bancaires alternatives ont fleuri ces dernières années.
Service sous-dimensionné
En conséquence, Carrefour cherche à vendre C-zam au plus offrant. Aucune banque ne semble intéressée pour le moment : le nombre de clients du service est trop faible, et toutes les banques proposent déjà des offres similaires (Ma French Bank à la Banque Postale, Eko au Crédit agricole…). Même les néobanques sont plus séduisantes que Carrefour : l'allemande N26 a ainsi dépassé le million de clients en France. L'enseigne pourrait donc laisser mourir C-zam à petit feu…