La direction de la SNCF a annoncé qu’elle allait rembourser l’ensemble de ses usagers. Dans le même temps, elle conteste le droit de retrait des cheminots et prévoit des sanctions.
Une grève illégale ?
Ce n’est peut-être que le début du conflit. La direction de la SNCF conteste le droit de retrait invoqué par les cheminots depuis vendredi 18 octobre. Pour elle, ce mouvement est bien une grève qui ne dit pas son nom et qui est illégale puisqu’elle n’a pas fait état d’un préavis. « Pour qu'un droit de retrait soit légitime, il faut qu'il y ait un danger grave et imminent, et il n'y a pas de danger grave et imminent », a déploré le patron de l'entreprise ferroviaire, Guillaume Pepy. La SNCF n’exclut pas de saisir la justice pour statuer sur la légalité du mouvement.
Les salariés concernés ont reçu un avertissement de la part de la direction. « Des mises en demeure ont été envoyées individuellement aux agents de la SNCF grévistes pour les enjoindre à revenir au travail. Et sur cette base, des décisions ultérireures pourront être prises », explique Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d'État aux Transports. La SNCF n'exclut pas des sanctions individuelles, allant de la retenue sur salaire à l'avertissement.
Des indemnités pour les voyageurs
Le président de la SNCF, Guillaume Pepy a annoncé sur Franceinfo, dimanche 20 octobre, le remboursement « à 100% » et « sans exception » de tous les billets de trains, même si ce sont des billets non remboursables ou sur des lignes Ouigo.
Dans le même temps, un fonds d’indemnisation d’un million d’euros va être créé pour les voyageurs ayant subi « des dommages exceptionnels » durant le week-end. Il permettra d’indemniser les voyageurs qui ont perdu une nuit d’hôtel ou qui ont dû en payer une, ceux qui ont dû acheter un autre billet de train ou d’avion. Il devrait être mis en place « d’ici jeudi ou vendredi », a indiqué Guillaume Pepy.