Le champagne avait été sabré cet été chez Volkswagen, où l’on fêtait la place de numéro un mondial du marché de l’automobile devant Toyota. Un objectif que l’entreprise allemande souhaitait atteindre d’ici 2018, et réalisé trois ans avant… Un bel exploit, mais qui n’intéresse plus le Volkswagen d’aujourd’hui.
Et pour cause : le groupe automobile est désormais empêtré dans le scandale des moteurs diesel truqués afin de franchir sans difficultés (mais en trichant) les tests anti-pollution. Matthias Müller, le nouveau patron de l’entreprise, l’a affirmé à l’hebdomadaire allemand Wirtschaftswoche : l’obsession des volumes de ventes et les records battus ne l’intéressent plus.
Taille
Müller ne considère plus la taille et le nombre de ventes comme l’alpha et l’omega du groupe. Etre « numéro un, deux ou trois », cela lui est « égal », assure-t-il. Volkswagen restera un poids lourd du secteur de l’automobile, mais en des termes qu’il définira lui-même. La course au gigantisme, impulsée par son prédécesseur Martin Winterkorn, avait effectivement permis à la société d’atteindre son objectif très tôt. Mais à quel prix ?
Malversations
C’est cet objectif qui serait à l’origine des malversations réalisées par le groupe automobile dans le scandale dans lequel il se débat actuellement. Onze millions de véhicules sont concernés dans le monde, dont un peu moins d’un million en France. La facture totale des rappels et remboursements se chiffrera en plusieurs milliards d’euros.