Les vignettes Crit’Air permettent aux automobilistes de rouler dans Paris… ou plutôt interdisent à certaines voitures de rouler. Considérées trop polluantes, elles ont depuis le 1er juillet 2017 l’interdiction de rouler en ville, notamment en semaine de 8 heures à 20 heures. La vignette sanctionne en effet le taux d’émission en fonction du type de moteur et de sa vétusté.
Bien trop peu de contraventions depuis le 1er juillet 2017
Critiquée, la vignette est désormais obligatoire : tout véhicule roulant dans Paris qui ne l’affiche pas sur le pare-brise risque une amende. Il en est de même pour les véhicules trop polluant comme les véhicules affichant une vignette catégorie 5 ou qui ne sont pas classés : ils ne peuvent pas rouler dans la capitale entre 8 heures et 20 heures. Sans compter, bien évidemment, les exceptions en cas de pic de pollution lorsque la préfecture interdit une grande partie des véhicules.
Sauf qu’il semblerait que les contrôles ne soient pas au rendez-vous. La Préfecture de Police a dévoilé que seulement 61 PV ont été donnés aux automobilistes. 25 PV pour absence de vignette et 36 PV pour des automobilistes roulant aux heures d’interdiction pour leur voiture. Forcément l’effet de la réforme est largement limité.
Une surveillance automatique par vidéo ?
Du coup la Mairie de Paris et la Préfecture de Police étudient une solution : comment faire en sorte que le nombre de PV augmente radicalement ce qui permettrait à la réforme d’être réellement dissuasive ? Car avec si peu de PV dressés les automobilistes n’ont pas peur de se faire verbaliser.
L’une des options, sans aucun doute la plus viable, serait un contrôle par vidéo surveillance : la vignette Crit’Air, censée être visible sur le pare-brise, serait analysée sur les vidéos prises par les caméras de surveillance à l’entrée de Paris. Sauf qu’il faudrait mettre en place un système avancé technologiquement qui coûterait cher… et Paris n’a pas le temps ni l’argent avec, notamment, les JO 2024 qui se préparent à l’horizon.
Du coup la Mairie va opter pour le système palliatif classique et déjà annoncé : 1 600 agents de surveillance vont jouer les gendarmes et dresser les PV concernant les infractions Crit’Air.