L'entreprise californienne de VTC est très remontée contre la France. Uber vient de déposer une plainte devant la Commission européenne contre le gouvernement français, pour qu'il annule la loi Thévenoud censée apaiser les tensions dans l'hexagone entre les taxis et ces nouveaux arrivants sur le marché du transport de personnes.
La Commission européenne, dernier recours pour Uber ?
Uber porte plainte contre la France devant la Commission européenne
L'entreprise californienne de véhicules de tourisme avec chauffeur vient de déposer une plainte devant la Commission européenne contre la France, pour qu'elle condamne le gouvernement français à annuler sa loi Thévenoud, régissant l'activité des VTC par rapport à celles des taxis classiques. Une plainte qui intervient à l'heure où les pouvoirs publics ont donné la chasse en France à UberPop, l'un des services de l'entreprise californienne, qui propose à tout un chacun de s'improviser chauffeur.
Revenir sur la loi Thévenoud qui régit taxis et VTC
Uber souhaite ainsi remettre en cause certaines mesures de la loi Thévenoud. Notamment celle interdisant aux chauffeurs de VTC de faire de la "maraude électronique", c'est-à-dire recruter leurs clients par smartphone, en les obligeant à utiliser un standard pour trouver leurs courses. Ou bien celles les obligeant à revenir à leur centre entre deux courses, ce qui dans les faits leur interdit de stationner aux abords des aéroports et des gares, les chasses gardées des taxis.
La France obligée d'annuler sa loi si la plainte est validée
Uber souhaite notamment faire reconnaître l'inconstitutionnalité de cette loi, et sa non-conformité au droit européen. L'entreprise se félicite d'avoir vu sa plainte être reçue par Bruxelles, ce qui témoigne selon elle, de la solidité de ses arguments. Si la Commission européenne s'oppose au texte, la France sera obligée d'annuler sa loi, ce qui ne manquera pas de raviver le conflit entre les taxis et les VTC...