Depuis le début de la grève à la SNCF, les tarifs des bus longue distance ont vu leurs prix quadruplés. La faute à l’offre et la demande.
Jusqu’à 4 fois plus cher
Grève + vacances de la Toussaint. C’est l’addition parfaite pour voir les prix s’envoler. Si les TGV de la ligne Atlantique sont en majorité à quai depuis quelques jours, ses usagers se reposent sur les trajets en bus. Et face à l’augmentation de la demande, ce sont les prix qui augmentent.
Habituellement, un trajet Paris-Nantes ne coûte qu’entre 19 et 25 euros, en période de vacances scolaire, hors grève. Mais depuis le début de la grève au Technicentre de Châtillon (Hauts-de-Seine), les prix atteignent en moyenne 83 euros sur FlixBus ou BlablaBus (ex-OuiBus). Pour un Paris-Bordeaux, il faut compter entre 99 et 134,99 euros sur BlablaBus, et 119,99 euros sur FlixBus.
Des tarifs qui ne sont pas gelés
La raison est à chercher auprès de l’impitoyable loi de l’offre et de la demande. Plus les bus se remplissent, plus l’offre se réduit, donc les tarifs augmentent. C’est le principe du « vield management », géré par des algorithmes. Les compagnies de bus n’ont pas la main sur les tarifs.
Si les compagnies de bus déclinent toute responsabilité face à cette conjoncture exceptionnelle, elles refusent de geler les tarifs. « Ce ne serait pas intéressant économiquement », a expliqué sur Radio Classique le fondateur de Blablacar, Frédéric Mazzella. Du côté de Flixbus, la ligne de conduite est la même, pas de gèle, mais un effort « pour augmenter le nombre de places et donc pour faire baisser le prix », annonce Raphaël Daniel, porte-parole de la compagnie.