Consommation : l’obsolescence programmée est désormais un délit

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Modifié le 23 février 2015 à 9h32
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@shutter - © Economie Matin
300 000 €L'obsolescence programmée est désormais punie de 300 000 euros d'amende.

Vous avez assez de voir votre machine à laver tomber en panne quelques mois, quelques années pour les plus chanceux, après l'avoir acheté ? Ce qui est considéré depuis quelques années comme de l'obsolescence programmée est désormais un délit puni par la loi. Les consommateurs ont eu le dernier mot.

Il est loin le bon temps où un appareil électroménager pouvait rester dans une famille plusieurs années sans tomber en panne.

L'obsolescence programmée, c'est quoi ?

Seulement depuis quelques années, il semblerait que les constructeurs aient choisi des matériaux pour leurs appareils, qui tombent en panne automatiquement à partir d'une certaine durée. C'est ce qu'on appelle l'obsolescence programmée. Un problème dénoncé depuis quelque temps par les associations de consommateurs, et qui trouve désormais une réponse au regard de la loi.

Une loi pour lutter contre l'obsolescence programmée

A l'avenir, un consommateur n'aura peut-être plus besoin de changer une fois tous les deux ans de télévision ou de machine à laver. Le Sénat a en effet voté une loi punissant ce que tout le monde nomme aujourd'hui comme de l'obsolescence programmée. Désormais, le Code de la consommation stipule que "l'obsolescence programmée se définit par tout stratagème par lequel un bien voit sa durée de vie sciemment réduite dès sa conception, limitant ainsi sa durée d’usage pour des raisons de modèle économique."

Deux ans de prison et 300 000 euros d'amende

Le consommateur va ainsi pouvoir se réfugier derrière cette loi qui punit de deux ans de prison et de 300 000 euros d'amende toute personne ou entreprise qui pratiquerait encore l'obsolescence programmée. Une véritable lame de fond à l'heure où nombre d'entreprises utilisent ce moyen de fabrication à moindre coût, et qui force bien trop souvent les usagers à renouveler leurs appareils.

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Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.

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