15 % des enfants en France souffrent d'une obésité modérée, et pratiquement 4 % d'une obésité forte (alors même que dans les années 1960, l'obésité ne touchait que 3 % des enfants) ! La faute à qui, à quoi ?
Trop de sucre, trop de sel pour nos bambins
Un documentaire diffusé sur France 5 baptisé « Céréales, pas de bol pour le petit-déj ! » s'intéresse tout particulièrement aux céréales données par tout bon parent à ses enfants au petit-déjeuner pour bien commencer la journée. Or, d'après le documentaire, elles sont trop souvent bourrées de sucre, de sel et contiennent des taux de matières grasses très élevés. Résultat : elles peuvent contribuer fortement à l'obésité infantile.
Les as du marketing
Alors comment se fait-il que que les céréales bénéficient d’une excellente image d’un produit sain, idéal pour les enfants en pleine croissance ? Notamment parce que les groupes qui les vendent, les géants de l’agro-alimentaire Nestlé et Kellogg's en tête, sont les rois du marketing et du lobbying. Or les céréales du petit-déjeuner représentent un marché de 600 millions d’euros en France. Pas rien !
En 2008 déjà, une étude effectuée sur une soixantaine de produits consommés par les enfants et les adolescents révélait notamment la trop forte concentration en sucre ajouté des céréales pour petit déjeuner.
Une autre étude, menée cette fois par des chercheurs de la Guke University et publiée dans la revue Pediatrics, s'intéressait au cout de l'obésité infantile, rarement abordé. Verdict ? Environ 15 000 euros par enfant si l’on compare l’ensemble des coûts médicaux sur la vie d’un enfant atteint d’obésité infantile, à ceux d’un enfant de poids normal. "La réduction de l’obésité infantile est une priorité de santé publique qui a certes des avantages sanitaires mais aussi des avantages économiques considérables" commentait l’un des auteurs de l’étude.