L’économiste et militante féministe Rebecca Amsellem alerte pour la quatrième année consécutive sur les inégalités de salaire entre les hommes et les femmes.
Un calcul selon l’écart de salaire
Le 5 novembre à 16h47. C’est la date et l’heure symbolique calculées par l’économiste Rebecca Amsellem pour déterminer le moment précis où les femmes salariées commencent à travailler « gratuitement » jusqu’à la fin de l’année.
La militante féministe souhaite alerter sur le différentiel de salaires entre les sexes, estimé autour de 15,4%, tous secteurs confondus. Pour arriver à cette date, Rebecca Amsellem a mené un calcul qui rapporte l’écart entre les salaires au nombre de jours ouvrés dans l’année.
Des statistiques tous les cinq ans
En 2017, la date symbolique avait été fixée au 3 novembre, puis le 6 en 2018. Peu de changement, puisque les écarts de salaires sont publiés tous les cinq ans. Mais pour l’économiste, la situation n’est pas près de changée. « À ce rythme-là, ce ne sera qu’en 2168 que les femmes seront aussi bien rémunérées que les hommes », affirme-t-elle.
Pour essayer d’accélérer la cadence, Rebecca Amsellem recommande la création d’un certificat d’égalité, déjà en place en Islande, pays en pointe dans la lutte contre les inégalités entre les sexes. Elle compte aussi sur une transparence totale des salaires dans toutes les structures et l’instauration d’un véritable congé de paternité.