L'État a mis en vente une grosse partie du capital détenu dans la Française des Jeux ce jeudi 7 novembre. L'opération intéresse non seulement les investisseurs institutionnels, mais aussi les Français.
Le gouvernement a mis les petits plats dans les grands pour attirer les particuliers. Les Français sont traditionnellement réticents pour investir leurs économies dans les actions d'entreprises. Mais pour la privatisation de la Française des Jeux, l'État a choyé les petits épargnants pour qui de 20% à 40% des actions leurs sont réservées : ils ont en effet bénéficié d'un décote de 2% sur le prix, l'action étant proposée entre 16,50 et 19,90 euros le titre. Résultat, le premier bilan 24 heures après le lancement du processus est positif. L'Agence des participations de l'État (APE) a indiqué que les Français avaient souscrit pour 200 millions d'euros d'actions de la FdJ. Cela représente un tiers de la tranche qui leur est allouée, d'après l'APE qui supervise la vente des actions.
Les particuliers choyés
Le ministère de l'Économie souhaitait vivement susciter cet intérêt auprès de l'actionnariat populaire. « La FdJ fait partie de notre patrimoine national, elle doit appartenir aux Français grâce à une participation populaire la plus large possible », a expliqué Bruno Le Maire avant le lancement de l'opération. La tendance est donc plutôt favorable pour le gouvernement, ce d'autant que du côté des investisseurs institutionnels le succès semble lui aussi au rendez-vous. « Le livre d’ordres [pour les investisseurs institutionnels] a été entièrement couvert dans les premières heures », selon l'APE.
Jusqu'à 1,9 milliard pour l'État
La vente des 52% du capital de la FdJ détenu par l'État se poursuivra jusqu'à la veille de l'introduction de l'entreprise à la Bourse de Paris, le 21 novembre. Les finances publiques devraient tirer de l'opération entre 1,6 à 1,9 milliard d'euros, soit davantage que l'objectif officieux qui était d'un milliard d'euros. Cet argent abondera un fonds pour l'innovation qui sera doté de 10 milliards.