Si vous avez pris la fâcheuse habitude de boire une canette de soda en allant au bureau, sachez que vous avez déjà consommé votre ration de sucre pour toute la journée ! Les autres sucres ingérés seront donc excessifs. Et forcément mauvais pour la santé. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) veut lutter contre les sucres cachés dans de nombreux ingrédients de notre quotidien. A notre insu...
Vade retro ketchup
Caries, obésité : les maux provoqués par les excès de sucre sont nombreux. Et potentiellement graves pour la santé.
L’OMS vient de recommander de limiter la consommation de sucres dits libres ou cachés dans des produits tels que le ketchup ou les boissons gazeuses sucrées chez les adultes et les enfants.
D’après l’institution, ces sucres ne devraient pas dépasser 10% de la ration énergétique journalière de la population. Concrètement, cela signifie qu’on ne devrait pas, en moyenne, consommer plus de 50 grammes de sucre par jour, soit 12 cuillères à café maximum.
Un étiquetage plus clair des ingrédients
Or une cuillère de ketchup représente déjà 4 grammes de sucre, soit près de 8% de la ration journalière recommandée ! Une canette de soda, pour ne pas citer de marque, peut contenir jusqu'à 10 cuillérées à café de sucre, soit presque le maximum autorisé par jour.
Parmi les solutions envisagées, l’OMS suggère un meilleur étiquetage des ingrédients afin que la quantité de sucre présente dans chaque ingrédient soit clairement indiquée et que les consommateurs prennent véritablement conscience de ce qu'ils ingèrent ou donnent à leurs enfants.
L’organisme voudrait aussi inciter les annonceurs à limiter le nombre de campagnes publicitaires vantant aux enfants les mérites de tel produit alimentaire ou telle boisson sucrée.
Enfin, l'OMS recommande à ses pays membres de convaincre les industries agro-alimentaires de réduire les sucres cachés dans la composition de leurs produits. Pas sûr que ce la soit suivi d'effets. Mais au moins, le débat est lancé.
En France, l'obésité des enfants est en train d'exploser. On estime que 15 % des enfants souffrent d'une obésité modérée (degré 1) et pratiquement 4 % d'une obésité forte (degré 2). Alors même que dans les années 1960, l'obésité ne touchait que 3 % des enfants. Or il faut savoir que les deux-tiers des enfants atteints resteront obèses à l'âge adulte.