Pas question de relâcher l'effort de réduction des déficits, a prévenu le premier Président de la Cour des comptes, Didier Migaud, durant l'audience solennelle de cette nouvelle année.
Et ce, même si la période est exceptionnelle. Les attentats poussent les autorités à la dépense, notamment pour doter la police et la justice des moyens nécessaires pour combattre le terrorisme. Ces circonstances tragiques rappellent à quel point il importe que la France soit dotée des moyens de préserver sa capacité à « anticiper les menaces ».
Menaces
Et cette capacité, elle passe par un effort accru dans la maîtrise des dépenses publiques. Pour continuer à « exprimer des choix souverains », la France doit en effet se soustraire aux contraintes des marchés financiers et de la pression de ses partenaires financiers. Or, avec un déficit qui dépassera une fois encore les 3% à fin 2016, ce ne sera pas encore le cas.
Croissance
Et il ne faudrait pas que le gouvernement se repose sur la croissance, qui devrait s'établir à 1,5% cette année, pour relâcher l'effort. Cette tactique a été mise en œuvre trop souvent par le passé et elle repousse inexorablement les actions à accomplir pour assainir la dépense publique.
Et le premier Président de la Cour des comptes prévient : pas question non plus de maquiller les dépenses publiques derrière la soi-disante efficacité des pouvoirs publics. Le gouvernement entendra-t-il ces admonestations ?