Les actionnaires peuvent se féliciter du niveau des dividendes versés au troisième trimestre par les entreprises partout dans le monde : il n'a jamais été aussi élevé pour la période, notamment en France. Mais les incertitudes économiques vont peser l'année prochaine.
Selon le cabinet de gestion d'actifs Janus Henderson qui fait autorité dans ce domaine, les entreprises ont versé à leurs actionnaires un total de 355,3 milliards de dollars au troisième trimestre. Une somme en hausse de 2,8% par rapport aux mois de juillet, août et septembre de l'an dernier. Sur l'ensemble de l'année, le cabinet prévoit 1 430 milliards de dollars de dividendes, soit une progression de 3,9% par rapport à 2018. Mais il prévient aussi qu'il ne faudra pas s'attendre à une telle générosité en 2020 : les incertitudes qui pèsent sur les économies partout dans le monde auront des répercussions sur les capacités des entreprises à servir leurs actionnaires. Ce ralentissement est d'ailleurs déjà visible.
Ralentissement de la croissance
Ainsi, la croissance des dividendes entre le troisième trimestre 2018 et la même période de 2017 avait été plus importante, de 4,4%. Et cette progression a été limitée à 1,1% au deuxième trimestre 2019 (les dividendes ont toutefois été bien plus importants durant cette période : 513,8 milliards). Les dividendes ont également affichés des baisses en Asie Pacifique (-2,8% à 60,1 milliards d'euros) et en Europe (-2,8%, 19,6 milliards). La France se distingue toutefois, puisque les entreprises cotées ont augmenté leur versement de 14,8% à leurs actionnaires. Un mouvement porté par Publicis et Pernod Ricard, d'après Janus Henderson.
La France en pointe
Les États-Unis ont tiré la croissance des dividendes vers le haut, avec une progression de 4,1% d'une année sur l'année. Ils ont atteint la somme de 124,7 milliards de dollars, du jamais vu pour le pays qui représente 35% du total mondial des dividendes. Il faut toutefois relever que 6 entreprises américaines sur 10 n'ont pas augmenté le niveau des dividendes. Les actionnaires doivent néanmoins s'attendre à retrouver un rythme moins rapide l'année prochaine.