Si la France ne manque pas d'atouts pour attirer les entreprises étrangères, les tracasseries administratives plombent l'attractivité de l'Hexagone. Le gouvernement veut y mettre bon ordre.
Si l'image de la France est plutôt bonne malgré la crise des « gilets jaunes », l'Hexagone est encore placé au-delà de la centième place dans le classement du World Economic Forum sur l'attractivité des pays, déplore Agnès Pannier-Runacher. La secrétaire d'État à l'Économie met cette mauvaise position sur le compte des formalités administratives qui nuisent à l'attractivité française auprès des entreprises étrangères. « Là, on doit vraiment mettre la démultipliée. Et c'est, je crois, un des derniers points très sensibles pour les investisseurs étrangers en France », explique-t-elle au micro de BFM Business. Simplifier tout le volet administratif de l'installation en France, c'est un enjeu majeur.
Simplifier l'installation en France
« On met deux fois plus de temps à installer un nouveau site que la Suède, qui a une législation environnementale plutôt 'mieux-disante' que la nôtre », relève encore la secrétaire d'État. Si le gouvernement a résolu les problèmes de fiscalité, du marché du travail, de la formation, il faut maintenant s'atteler à la simplification du processus : « la simplification remonte comme un point de problème ». Un projet de loi dans ce sens va être déposé dans les prochaines semaines, a confié Agnès Pannier-Runacher, un texte qui va s'appuyer sur les préconisations du rapport de Guillaume Kasbarian, député LREM.
Un projet de loi dans les prochaines semaines
Il s'agit de plancher sur « comment simplifier, accélérer l'instruction de ces projets d'installations de nouveaux sites, projets d'extensions de sites qu'on est en train de mettre en œuvre immédiatement ». Parmi les recommandations du rapport, on trouve la sécurisation des porteurs de projets quand de nouvelles réglementations entrent en vigueur, la mise en place d'un portail numérique unique de suivi des dossiers, ou encore de la possibilité faite aux préfets d'autoriser le démarrage de tout ou partie des travaux, après consultation du public, mais sans attendre l'autorisation environnementale.