Restauration : un label pour identifier les « vrais » restos japonais ?

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 20 janvier 2016 à 8h35
Label Restauration Japonais Cuisine Traditionnelle Washoku
690 MILLIONS €Le chiffre d'affaires des restaurants japonais en France était de 690 millions d'euros en 2011.

Ces dernières années les restaurants japonais se sont multipliés comme des petits pains partout dans le monde. Entre chaînes style "fast food", restaurants tenus par des Chinois et véritables restaurants japonais, difficile de s'y retrouver. Le Pays du Soleil Levant a donc décidé de protéger sa cuisine et devrait lancer courant 2016 un label qui sanctionne la véritable cuisine traditionnelle. Mais pas uniquement...

Protéger la cuisine "washoku" partout dans le monde

Si le Japon veut identifier par un label les restaurants japonais, c'est pour une simple raison : sur les 88 700 restaurants se disant "japonais" recensés dans le monde en juillet 2015, peu cuisinent dans la pure tradition "washoku". Au Japon la cuisine washoku se distingue de la cuisine yoshoku qui est née après l'ouverture du pays aux occidentaux en 1853.

La cuisine washoku est même entrée, en 2013, au patrimoine intangible de l'Humanité de l'UNESCO ; raison de plus pour la protéger. Alors pour que les clients sachent exactement quelle cuisine ils sont sur le point de manger, un label indépendant va être créé. Le gouvernement tokyoïte espère le lancer en mars 2016 mais il faudra un peu de temps avant que tous les restaurants soient labellisés.

Quels critères seront retenus pour obtenir le label ?

Il y aura, selon le projet du label, trois niveaux :

Un label "Gold" sera décerné aux chefs qui auront étudié plus de deux ans la cuisine traditionnelle japonaise au Japon ;

Le label "Silver" identifiera les chefs ayant suivi au moins six mois de cours de cuisine traditionnelle washoku ;

Le label "Bronze" sera réservé à ceux qui auront suivi des cours de cuisine traditionnelle pendant une durée inférieure à six mois.

Mais si les cours de cuisine sont au centre de ce label, ils ne seront pas le seul critère retenu par l'organisme indépendant. Les restaurants devront faire preuve d'une compréhension accrue de la culture et de la tradition japonaises ainsi que se conformer à des règles de présentation des plats et d'accueil des clients.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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