Les grandes institutions tentent de suivre le rythme, très rapide, des informations publiées sur la situation économique… et réduisent au fur et à mesure leurs prévisions de croissance pour l’année 2023. La Banque Mondiale s’y est collée le 7 juin 2022 : le risque de stagflation est important, et la croissance sera décevante en 2023.
La prévision de croissance mondiale fortement réduite
Après avoir enregistré un record en 2021, lorsque, selon la Banque Mondiale, elle a atteint 5,7%, la croissance marquera le pas en 2022. Une situation qui est liée à la crise en Ukraine, bien évidemment, mais également à la pandémie qui continue de faire des ravages. Pas étonnant que la Banque Mondiale soit pessimiste.
Alors qu’elle prévoyait une croissance élevée en 2022, ses prévisions de janvier 2022 pour l’année tablaient sur 4,1% de croissance, la situation a fortement empiré. Désormais, dans ses prévisions publiées le 7 juin 2022, la Banque Mondiale ne table plus que sur 2,9% de croissance sur l’année pour l’ensemble de la planète. Une estimation baissée de 1,2% et un constat : « l'économie mondiale devrait connaître sa plus forte décélération suivant une reprise en plus de 80 ans ».
Risques de stagflation et de récession un peu partout dans le monde
Selon l’institution, la guerre en Ukraine causera d’importantes variations dans la croissance des pays, notamment en Europe de l’Est. Outre des effets néfastes sur les économies des deux pays belligérants, ce sont tous les pays d’Europe de l’Est qui seront touchés.
Mais d’une manière générale, l’ensemble du monde fait face à un risque majeur de stagflation à cause de la guerre : « en venant s'ajouter aux dégâts causés par la pandémie de Covid-19, l'invasion russe de l'Ukraine a accentué le ralentissement de l'économie mondiale ».
Des prévisions de croissance revues à la baisse un peu partout
Outre la baisse de sa prévision de croissance annuelle au niveau mondial, l’institution a même donné un aperçu de ce qu’elle attend pour les principales économies et zones économiques du monde. Et les prévisions ne sont pas positives.
Pour les États-Unis comme pour la Chine, la croissance est révisée à la baisse pour 2022, respectivement à 2,5% et 4,3%. Mais c’est la zone euro qui va durement souffrir : 2,5% de croissance, soit 1,7% de moins que précédemment annoncé. Inversement, Moyen-Orient et Afrique du Nord devraient sortir leur épingle du jeu.