Le Brexit, qui continue de diviser le Royaume-Uni au point que près de ma moitié de la population anglaise voudrait un nouveau référendum avant la sortie définitive de l’Union Européenne, devrait être acté lundi 4 décembre 2017. Le Royaume-Uni et l’Union Européenne tenteront de trouver un accord dont on ne connaît que très peu l’impact sur l’économie. L’Ifo, l’Institut de recherches économique allemand, a une petite idée.
60 milliards d’euros par an : le coût du Brexit
Que le Brexit allait coûter cher, tout le monde s’en doutait. La question était de savoir combien l’économie de l’Union Européenne allait perdre. La sortie du Royaume-Uni entraînerait, par exemple, la fin de la libre circulation des personnes et des capitaux entre les Etats-membres et le pays de Sa Majesté. Il reste énormément de questions en suspens et ce sont ces questions que la réunion de lundi 4 décembre 2017 tentera de résoudre.
Un Brexit « dur » sera bien évidemment le plus cher. Il ne fait pas l’unanimité au sein de la classe politique, certains préféreraient que des accords économiques soient signés pour permettre au Royaume-Uni et à l’UE de continuer leurs relations commerciales dans les meilleures conditions.
Si ce Brexit « dur » était validé, l’Ifo estime son coût pour l’ensemble des pays concernés à 60 milliards d’euros par an. Un coup dur pour la croissance économique qui reprend tout juste des couleurs.
Une facture plus salée pour l’UE que pour le Royaume-Uni
Les chiffres n’ont pas été confirmés par la Commission Européenne. Publiés samedi 2 décembre 2017 par l’Ifo ils font écho à ceux publiés par la presse britannique fin novembre 2017 et que l’UE a démenti sans toutefois en donner de nouveaux.
Cette facture de 60 milliards sera partagée à parts inégales entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne puisqu’il s’agit tout simplement du manque à gagner lié à la fin des échanges commerciaux. Le Royaume-Uni perdrait quelque 16 milliards d’euros par an laissant, de fait, 44 milliards de pertes aux pays de l’UE. Dans ces 44 milliards il y a le coût de la suspension de la contribution du Royaume-Uni à l’UE.
Mais l’Ifo estime qu’il y a une deuxième solution qui est prônée par certains politiques britanniques comme Jeremy Corbyn : celle du maintien des relations commerciales. Ce serait alors un Brexit « souple » qui ne coûterait que 26 milliards d’euros par aux pays de l’UE et qui ne coûterait quasiment rien au Royaume-Uni.