Deux ans jour pour jour après la COP 21, qui se tenait en France, le “One Planet Summit” démarre cette semaine à Paris. Mais pour quoi faire ?!
Accélérer la lutte commune contre le changement climatique
Demain, le 12 décembre 2017, Emmanuel Macron, le président de la Banque mondiale et le secrétaire général de l’ONU vont se réunir à Paris, en présence de nombreux leaders internationaux et de citoyens engagés venus du monde entier.
« Au cœur de cette journée, il sera question de la manière dont les acteurs engagés dans la finance publique et privée peuvent innover pour soutenir et accélérer notre lutte commune contre le changement climatique » prévient le sommet. Il poursuit trois objectifs : agir concrètement et collectivement, innover et être solidaires.
C’est Emmanuel Macron, qui a souhaité ce sommet et a convaincu l’ONU et la Banque Mondiale de l’organiser avec la France, sans doute de l’espoir de se forger une stature de Monsieur Climat. D’autant que Barack Obama, qui occupait ce rôle jusqu’ici, est hors-jeu, et que Donald Trump n’a clairement pas pris sa relève.
Ce sommet est censé rassembler ceux qui veulent vraiment faire bouger les lignes ou ont déjà commencé à le faire. Cette fois, ce ne sont pas des diplomates qui vont discuter de manière policée de l’avenir de la planète, mais des acteurs de l’économie réelle : grandes entreprises, investisseurs, ONG environnementales bien-sûr, mais aussi, des villes qui peuvent faire bouger rapidement les lignes en décidant d’actions concrètes et immédiates en faveur du climat.
Des financements chiffrés et précis
Afin d’éviter l’écueil de la COP 21, où l’on avait fait beaucoup de promesses sans que celles-ci soient concrétisées par des engagements financiers, un mini-sommet baptisé « Climate Finance Day » ouvre d’ailleurs ses portes ce matin à Bercy, juste avant le « One Planet Summit ». Cette fois, l’argent va être au cœur des débats, et en particulier la manière dont il va être investi au cours des prochaines années et décennies.
Concrètement, cela signifie que les banques et les fonds d’investissement vont annoncer ce qu’ils vont financer, et ce qu’ils ne financeront plus, ou moins. Un exemple : les banques françaises ont encore prêté pour 10 milliards d’euros à des clients industriels cette année pour financer des centrales électriques à charbon, un peu partout dans le monde. A l’issue du « One Planet Summit », elles pourraient prendre l’engagement de ne plus le faire, et d’orienter leurs investissements sur des énergies renouvelables.