Le microcrédit est né dans les pays émergents, précisément au Bangladesh, à l’initiative du professeur Muhammad Yunus, prix Nobel de la Paix. Il est devenu, dans les pays développés, un outil d’accompagnement des personnes en difficulté. Et en France, de plus en plus de jeunes et de seniors, frappés par la crise économique, y ont recours.
Le microcrédit a la cote
Selon le rapport annuel de l’observatoire de la microfinance, "le microcrédit est avant tout un outil de développement économique et social, en permettant aux personnes de faibles ressources porteurs d’un projet personnel, de bénéficier de prêts que leur refuse le système bancaire traditionnel".
En France aussi, il aide des milliers de gens chaque année à retrouver une activité et un revenu. Chômeurs de longue durée, seniors mis en pré-retraite avant l’heure, jeunes n’arrivant pas à se faire embaucher pour de bon : les candidats au microcrédit sont de plus en plus nombreux dans l’Hexagone depuis le début de la crise économique. Tel est du moins le constat dressé par Catherine Barbaroux, présidente de l'Association pour le droit à l'initiative économique, qui organise du lundi 1er février au vendredi 5 la Semaine du microcrédit.
A peine 2 000 euros empruntés en moyenne
Parmi les candidats au microcrédit, on trouve désormais 25 % de jeunes âgés de 18 à 30 ans et 18 % de seniors de plus de 50 ans. Ce sont les régions de l’Ouest de la France (Pays de la Loire, Poitou Charentes, Aquitaine et Bretagne) qui concentrent le plus de personnes bénéficiaires.
Ces personnes peuvent emprunter 12 000 euros maximum, le plus souvent dans le but de créer une entreprise ou de la développer. Le montant moyen par prêt était de 2 237 euros en 2010, avec une durée moyenne s'élevant à 30 mois.
En 2015, plus de 18 000 personnes ont eu recours à ces microcrédits.
Au niveau mondial, et plus particulièrement dans les pays en développement, ces programmes ont permis à environ 650 millions de personnes de voir leur niveau de vie s’améliorer.