L’automédication est un phénomène en hausse. Mais cela coûte de plus en plus cher à ceux qui la pratiquent !
Des hausses de prix jusqu'à 10 %
Le Parisien a publié en exclusivité les résultats de l’étude menée par Familles Rurales pour la septième année consécutive sur les prix des médicaments en vente libre. Le constat est sans appel : le prix des médicaments en vente libre a encore augmenté entre 2016 et 2017 de 4,3% en moyenne.
Et le champion toutes catégories est l’Activir, ce tout petit tube de crème très efficace en cas de bouton de fièvre. Son prix a augmenté de 10 % cette année en moyenne.
Parmi les autres médicaments dont le prix a explosé, figurent le Maalox, contre les maux d’estomac et l’acidité gastrique, le Voltaren en gel, pour ceux qui souffrent de crampes ou de tendinites. Mais aussi les substituts nicotinés, pour ceux qui veulent arrêter de fumer, ou encore le simple sérum physiologique, en fait de l’eau stérile légèrement salée, peut être vendu 4 euros en supermarché, et jusqu’à 10 euros en pharmacie.
Pourquoi une telle hausse ? Car cette année, les laboratoires ont consenti de fortes baisses de prix des médicaments vendus sur ordonnances. Pour compenser les marges perdues, ils ont augmenté le prix des médicaments en libre-service.
Des prix qui quadruplent entre les pharmacies
Autre enseignement de l’étude : il existe une forte disparité entre le prix des médicaments selon leur lieu d’achat. Ainsi, les médicaments peuvent être jusqu’à 4 fois plus chers d’une pharmacie à l’autre. Si les prix restent plus bas sur internet, les frais de port gomment le gain potentiel pour les consommateurs.
Résultat, Familles Rurales invite les consommateurs à la vigilance aussi bien en officine que sur internet. Il ne faut pas hésiter à comparer les prix et à demander un ticket de caisse afin de faire ses achats en connaissance de cause. Familles Rurales demande également aux pharmaciens plus de transparence dans leurs pratiques commerciales.
Il convient en outre de rappeler que selon une étude de 60 millions de consommateurs, près de 50 % des médicaments contre le rhume ou le mal de gorge sont à proscrire. Tout simplement car le rapport bénéfice/risque pour la santé est défavorable.