En 2018, les assureurs vie ont servi à leurs clients 70,3% des gains réalisés, contre 73,3% en 2017. Cela, alors même que les performances des contrats sont orientées à la baisse.
Une double peine pour les souscripteurs d’assurance vie
Sale temps pour les souscripteurs de contrats d’assurance vie… Ils subissent actuellement une double peine : d’une part, les performances des contrats baissent ; d’autre part, la part des gains distribués aux assurés est en baisse, révèle l’association de défense des consommateurs Consommation, logement et cadre de vie (CLCV) dans son étude annuelle.
En 2018, la performance moyenne des contrats d’assurance vie s’établit à 1,83%, soit un recul de 0,13% par rapport à 2017. Quant au « taux de distribution » (soit la proportion des gains servie aux assurés), en moyenne sur huit ans il s’élève à 70,3% en 2018, contre 73,3% en 2017.
Un taux de distribution de 44%, ça existe !
S’agissant des taux de distribution des différents contrats, les auteurs de l’étude pointent un grand écart : ce taux est de 112% pour le meilleur contrat, mais de 44% pour le pire. CLCV rappelle que selon la loi, le taux de distribution doit être d’au moins 85%. Certains assureurs se permettent néanmoins d’outrepasser cet impératif en instaurant une clause contractuelle.
L’étude de CLCV fait également apparaître les écarts de performances qui existent entre les différents contrats. Alors que le meilleur rendement s’affiche à 3,5%, trois fonds affichent des résultats nuls. À noter que les taux servis par les bancassureurs restent globalement moins intéressants avec un taux pour 2018 en moyenne de 1,46%, contre 1,99% pour les assurances-mutuelles.