Il avait été question, un moment, de réformer le Contrat à Durée Indéterminée, ce "graal" du monde du travail aujourd'hui et qui ne représentaient que 3 millions des contrats signés en 2014. Il n'en sera rien. Lors de la conférence thématique sur la question les syndicats n'ont pas cédé et ont obtenu du gouvernement qu'il n'y touchera pas.
Le contrat de Travail ne sera pas touché
Comme toujours c'est le patronat qui voulait cette réforme du contrat de Travail, et notamment du CDI. Une réforme qui devait donner plus de flexibilité au marché du travail français... mais sans aucune garantie en retour ni en termes de croissance ni en termes d'emploi.
C'est sur ce point que la CFDT et les autres syndicats ont tiqué : "Même le patronat qui propose de revoir le CDI n'annonce pas de créations d'emplois en termes d'objectifs" a déclaré Laurent Berger, numéro un de la CFDT. Alors la question se posait : pourquoi réformer cet acquis sans garanties ?
Ce mardi 7 avril 2015 sur RTL, Laurent Berger a annoncé sa victoire : "J'ai entendu Emmanuel Macron dire qu'il n'y aura pas d'évolution du contrat de travail". Mais le gouvernement, lui, ne s'est pas encore prononcé officiellement.
Marche du travail : Flexibilité vs sécurité
Logiquement, deux visions s'opposent dans ces discussions concernant le marché du travail : d'un côté il y a "le patronat qui axe exclusivement sur la flexibilité" selon Laurent Berger et de l'autre "la question de la sécurité pour les salariés".
Pour le patronat le CDI est un problème car la rupture d'un CDI est compliquée et coûte cher à l'entreprise (alors que le non-renouvellement d'un CDD ne coûte rien). Un argument qui ne tient pas pour Laurent Berger qui estime que "rompre un CDI n'est pas une chose très difficile pour un employeur".