Aujourd’hui, il ne reste plus de cas de figure où une personne sans activité toucherait plus qu’une personne qui travaille. Toujours est-il que le travail ne garantit pas toujours de sortir de la pauvreté, nous apprend une étude du think-tank France Stratégie.
Reprendre une activité fait progresser le revenu disponible
Alors que ce n’était souvent pas le cas en 2000, aujourd’hui le travail paie, quelle que soit la configuration familiale, ont conclu les économistes du think-tank France Stratégie, qui dépend des services du Premier ministre. Lorsqu’une personne reprend une activité, le ménage auquel elle appartient voit dans tous les cas son revenu disponible progresser.
La mise en œuvre du principe « travailler paie » a néanmoins été progressive. Il y a d’abord eu la prime pour l’emploi, instaurée en 2001. Elle a rendu intéressante la reprise d’activité pour un niveau de rémunération égal au SMIC. Il y a eu ensuite le RSA activité, en 2008. Ce dernier a rendu intéressante la reprise d’un emploi dès les premiers euros. Ainsi, pour un célibataire, un mi-temps au SMIC procure un gain de niveau de vie de près de 40%, alors que ce gain était nul au début des années 2000.
Avoir un emploi au SMIC, c’est (souvent) vivre en dessous du seuil de pauvreté
Mais si le travail paie désormais dans tous les cas, il ne garantit pas de sortir de la pauvreté. En effet, seuls les ménages isolés avec un enfant ayant un emploi au SMIC à mi-temps y parviennent. Dans tous les autres cas de figure, les ménages ne parviennent pas à sortir de la pauvreté.
Citons par exemple les couples où un seul parent travaille et est rémunéré au SMIC : qu’ils aient ou non un enfant, ces ménages ont un niveau de vie à 85% du seuil de pauvreté. Il en est de même pour les célibataires sans enfant et les personnes isolées avec deux ou trois enfants.