À la fin septembre 2019, la dette publique française s’est établie à 100,4% du PIB, contre 99,5% trois mois plus tôt, annonce l’INSEE.
En 2019, la France s’endette surtout à long terme
Cela faisait une décennie que la dette publique française dépassait 90% du PIB, elle dépasse désormais 100%. Plus précisément, à fin septembre 2019 elle s’établit à 100,4%, révèle l’INSEE. En chiffres absolus, on parle de 2 415,1 milliards d’euros, soit une hausse de 39,6 milliards d’euros par rapport au deuxième trimestre 2019.
Si la dette globale des administrations publiques a augmenté, c’est notamment à cause de l’augmentation de la dette de l’État (+41,6 milliards d’euros sur le trimestre). Il s’agit surtout d’engagements de long terme (+35,8 milliards d’euros) et, dans une moindre mesure, de la dette de court terme (+4,1 milliards d’euros). La dette des administrations publiques locales a en revanche diminué : les régions (-0,6 milliard d’euros) mais aussi les départements (-0,3 milliard d’euros) ont réussi à se désendetter quelque peu.
La dette publique devrait diminuer en 2020
Rappelons qu’un tel niveau de dette est très élevé par rapport à ce qu’impose le traité de Maastricht (60% du PIB maximum). Bercy ambitionne bien de réduire l’endettement : pour le moment, l’exécutif se fixe l’objectif de 98,7% du PIB en 2020.
Selon les interlocuteurs du journal Le Monde au sein de Bercy, l’endettement réel en cette fin de décembre 2019 est déjà inférieur aux 100,4% annoncés par l’INSEE aujourd’hui. L’INSEE donne le chiffre à fin septembre 2019, qui ne prendrait pas en compte les progrès en matière de désendettement accomplis au cours du quatrième trimestre 2019. À fin 2019, la dette publique française s’établirait donc à 98,8% du PIB.