L'idée parait séduisante, mais en ces temps de disette et de (presque) faillite des régimes de retraite, est-elle vraiment à propos ? Un rapport préconise d'intégrer l'engagement associatif dans la validation des trimestres de retraite. En somme, être bénévole pourrait tout de même rapporter de l'argent !
Stagiaires, bénévoles, même combat ?
Depuis peu, les stages en entreprise effectués par des étudiants sont pris en compte dans le calcul de la durée de cotisation pour la retraite. Le législateur a en effet estimé que les stages s’intègrent dans la vie professionnelle plus que dans la formation des étudiants.
Bientôt, le bénévolat pourrait lui aussi être, en quelque sorte, récompensé financièrement. C’est du moins la mesure proposée par un rapport sur "l'engagement citoyen" que le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone va remettre demain au chef de l'Etat.
Ceux qui consacrent un certain temps (la durée n'a pas encore été précisée) et surtout beaucoup d'énergie à donner, gratuitement, des cours aux enfants défavorisés, à rendre visite aux détenus, à amuser les enfants malades dans les hôpitaux, ou encore à distibuer des repas aux Restaurants du coeur seraient désormais remerciés par l'Etat. Evidemment, l’idée séduit du côté des associations.
Les Français champions du bénévolat
Actuellement, il faut 172 trimestres de cotisation nécessaires pour partir à la retraite. En théorie, il faut donc avoir travaillé l'équivalent de 43 ans minimum. En pratique, le service militaire ou le congé maternité permettent déjà de valider des trimestres sans travail effectif.
Mais pour l’heure, le rapport ne donne aucun détail sur la manière de financer cette mesure. Au combien séduisante, mais au combien onéreuse, quand on sait que 11 millions de Français sont engagés dans des associations.