Le salaire, ça compte bien évidemment. Mais quid de l'intérêt du poste, des perspectives d'évolution, du secteur, de la réputation de l'entreprise ou encore de la flexibilité des horaires ? Et bien pour une majorité de Français, cela importe encore plus !
Quels critères avant d'accepter un poste ?
D'après une étude sur les facteurs de motivation au travail réalisée par Robert Half, expert mondial du recrutement spécialisé, le salaire n’est pas le critère de choix numéro un d’un nouvel emploi, loin de là. Les Français ne seraient-ils pas aussi intéressés par l'argent qu'on le pense volontiers ?
En fait, dans le cadre d’une proposition d’embauche, 71 % des salariés interrogés déclarent regarder en premier lieu la description des missions et les perspectives d’évolutions professionnelles.
Ensuite ils étudient précautionneusement la situation géographique de l’entreprise. Pas question de perdre des heures chaque jour en voiture ou dans les transports en commun pour se rendre au travail ! Les Français mettent en moyenne 50 minutes pour l’aller-retour domicile-travail, mais en Île-de-France, les salariés y consacrent en moyenne plus d'une heure (68 minutes) par jour.
Ils regardent aussi attentivement le secteur d’activité de l’entreprise. 53 % des interrogés ont en effet déclaré regarder le marché dans lequel évolue l’entreprise avant d’accepter un poste.
"Un salaire attractif ne suffit pas"
Et c'est là seulement qu'intervient la question du salaire, en 4ème position donc, avec seulement 33 % des répondants. Malgré tout, on note que les salariés en milieu de carrière âgés entre 35 et 55 ans sont les plus attentifs au niveau de salaire proposé (50%), devant les jeunes (38%) et les seniors (11%).
Suivent l'équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle (aménagement d’horaires, possibilité de télétravail…) à 29 %, la réputation de l’entreprise à 24 %, l’environnement de travail à 19 % et des bonus et primes plus élevés à 7 %.
"Les salariés français ne sont pas focalisés sur leur rémunération et attachent une importance grandissante au bien-être au travail. Cela doit pousser les managers à améliorer les conditions de travail et proposer des services complémentaires, car un salaire attractif ne suffit pas", explique Olivier Gélis, Directeur Général de Robert Half France.
Le classement des souhaits des salariés pour l’année à venir traduit une nouvelle fois l’importance que revêt le bien-être puisque 54% des interrogés souhaiteraient plus de congés payés, 24% un aménagement du temps de travail et enfin 10% déclarent vouloir plus de formations et de développement professionnel.
"Au regard de cette enquête, les entreprises doivent, pour redevenir attractives aux yeux des candidats, se concentrer sur l’aménagement du temps de travail avec une meilleure flexibilité des horaires et le développement du télétravail, encore trop peu considéré en France".