Il y a quelques semaines déjà, les fabricants avaient tiré la sonnette d’alarme. En raison de la baisse de l'euro face au dollar, les prix de l'électronique grand public s'envolent.
Jusqu'à 15% d'augmentation
Les prix des téléviseurs vont augmenter de près de 15 %, ceux des PC, de 6 % à 15 %. Même chose pour les smartphones et les tablettes, d'après les estimations. C'est surtout à partir du mois de septembre que la douloureuse va se faire sentir.
"Les produits ont beau être fabriqués en Asie, c'est un marché où tout se traite en dollars", explique Éric Novel, le patron de Panasonic France au Figaro.
Résultat, quand l'euro baisse comme c’est le cas actuellement (il a perdu 25% de sa valeur en un an), la facture s’alourdit considérablement pour le consommateur. Il faut dire que les marges des fabricants sont assez minces, et que par conséquent, ils ne veulent pas (car ils ne peuvent pas) absorber seuls le manque à gagner.
Cette situation illustre combien les variations de l'euro et du dollar impactent les entreprises et les consommateurs européens, et a fortiori français.
Le "made in France" reboosté ?
Malgré tout, si l’on prend du recul, les économistes estiment qu'une baisse de 10% de l'euro provoque une hausse de 0,2 point de PIB. La baisse de l’euro est donc, pour certains, une bonne nouvelle ! Notamment pour ceux qui exportent leurs produits à l’étranger, lesquels deviennent mécaniquement moins chers. Ainsi on estime qu’un euro 10 % plus faible gonfle la valeur des exportations de 7,5 % en moyenne. Les premiers à profiter de cet effet sont les groupes du luxe, de l’aéronautique et de l’agroalimentaire haut de gamme (vin).
Les économistes estiment que le taux de change optimal pour la zone euro est entre 1,20 et 1,25 dollar.
Mercredi 14 janvier, pour la première fois depuis novembre 2005, l’euro est tombé à 1,1729 dollar, une valeur inférieure à son cour d’introduction, en janvier 1999 (1,1747 dollar). Or aujourd’hui, l’euro est à 1,0822 dollar.