Il faut être particulièrement sournois pour y penser et pourtant le risque existe : par un hasard des chiffres, l’année 2020 est susceptible de créer de belles opportunités d’arnaque pour les entreprises les moins scrupuleuses. Mais il suffit d’un petit détail pour éviter tout ça. Explications.
La mauvaise habitude d’amputer l’année lors des signatures
En français, comme dans de nombreuses langues, une date peut être amputée de certains chiffres sans qu’on en perde le sens. Ainsi, par exemple, pour écrire « 25 octobre 2019 » on peut soit écrire 25/10/2019 soit 25/10/19 (qui pourrait aussi se lire « 25 octobre 1919 », bien évidemment…)
Certaines personnes ont donc l’habitude, lors de leurs signatures, de faire l’impasse sur les deux premiers chiffres de l’année. Une habitude qui ne causait pas de problèmes jusqu’à présent… mais en 2020, il va falloir faire très attention.
Si vous écrivez, par exemple, 15/03/20 pour « 15 mars 2020 », il pourrait y avoir un hic : une personne malintentionnée pourrait ajouter deux chiffres, ceux qu’il veut, et antidater ou post-dater le document. Il pourrait écrire 15/03/2006 ou 15/03/2025… et ensuite faire valoir que le document a été signé à cette date ou bien que vous avez tenté de l’arnaquer, et vous attaquer en justice ou vous mettre la pression.
Une arnaque… qui reste limitée
Naturellement, on ne va pas imaginer un opérateur téléphonique, une compagnie d’assurance ou encore une banque s’amuser à falsifier le document d’un client, car c’est bien de cela qu’il s’agit.
Il faut faire attention lorsqu’on traite avec des entreprises ayant, par exemple, une mauvaise réputation ou qui reproduisent les schémas connus des arnaques : isolation à 1 euro, invitation dans un hôtel pour vendre des matelas… Et, bien évidement, en cas de signature de bail entre particuliers, les propriétaires malintentionnés étant malheureusement plus nombreux qu’on ne le pense. Sur Internet ce risque d’arnaque semble, en ce début d’année 2020, avoir un retentissement important, ce qui ne manquera pas de donner quelques idées aux malfaiteurs.
Les actes officiels, eux, sont protégés de ce type d’arnaque par la législation en vigueur : un notaire, depuis le 26 novembre 1971, ne peut établir un acte notarié qu’avec une date « écrite en toutes lettres ».
En écrivant « 2020 » en entier, soit en rajoutant deux petits caractères lors de votre signature, vous éviterez de vous retrouver dans une situation délicate.