La 4G, le très haut débit mobile, est l'avenir du téléphone. Les Français doivent donc en bénéficier et ce quel que soit leur lieu de résidence : les habitants des zones peu denses ne peuvent pas être laissés en plan par les opérateurs et l'Arcep le sait bien : SFR, Bouygues et Orange ont une obligation de couverture de 40 % de la population en zone "peu dense" d'ici au 17 janvier 2017. Si Orange est en bonne voie, SFR et Bouygues sont à la traîne.
L'Arcep met en demeure Bouygues et SFR
Comme s'il ne suffisait pas à SFR d'être au centre de divers problèmes avec ses clients et à Bouygues d'avoir à gérer sa fusion avec Orange, l'Arcep vient leur compliquer un peu les choses. Jeudi 18 février 2016 elle a rappelé à l'ordre les deux opérateurs et leur a communiqué une mise en demeure : ils doivent respecter leurs engagements et couvrir 40 % de la population habitant dans les 22 500 communes dites en "zone blanche" avant le 17 janvier 2017.
Orange fait encore une fois preuve de bonne volonté : l'opérateur couvrait déjà, au 1er janvier 2016, 33 % de ce territoire qui représente 63 % du territoire français mais seulement 18 % de la population (et est donc très peu stratégique pour les opérateurs car peu enclin à rapporter de nouveaux clients).
Mais Bouygues, et surtout SFR, sont loin du compte.
Selon les données de l'Arcep, Bouygues ne couvrait au 1er janvier 2016 que 12 % de ces zones blanches. Mais l'opérateur s'est offusqué estimant que l'Arcep n'avait pas de raisons de le mettre en demeure et "aucune raison de penser, une année à l'avance, que les jalons de couverture sur lesquels il s'est engagé pour les fréquences 800 MHz ne seront pas respectés" a déclaré Didier Casa, secrétaire général de l'opérateur.
SFR, encore plus loin de toucher au but avec seulement 8 % des zones couvertes, a préféré faire profil bas et s'est contenté de déclarer qu'il respectera ses engagements.