SNCF : des centaines de trains supprimés par manque de conducteurs

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 22 février 2016 à 15h36
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0,5%Les suppressions de trians vont toucher 0,5 % des usagers dans les deux régions concernées.

Les problèmes, à la SNCF, ne sont pas uniquement liés à l'argent : le groupe doit faire maintenant face à une pénurie d'effectifs. Des effectifs fondamentaux puisque le transporteur manque tout simplement de conducteurs de trains. Deux régions, le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et l'Aquitaine-Limousin-Poitou-Charente vont en faire les frais en mars 2016 avec des centaines de TER supprimés durant plus d'un mois.

30 trains supprimés par jour

L'annonce, faite par la SNCF ce lundi 22 février 2016, a pris tout le monde de court, surtout les usagers. Le transporteur va devoir supprimer plusieurs dizaines de trains par jour (30 en moyenne selon le groupe) durant un peu plus d'un mois dans les deux régions.

Sur la période allant de fin février à la mi-avril, en fonction des lignes et des régions, les suppressions de trains se multiplieront donc. Les usagers, toutefois, ne devraient pas en souffrir énormément : d'une part certains trains (mais pas tous) seront remplacés par des bus (ce qui en rallongera néanmoins le temps de trajet) et d'autre part la SNCF a annoncé supprimer surtout des trains dont la fréquentation est moindre et qui ne correspondent pas à "des trains domicile-travail" assure Céline Czernak, responsable des relations presse chez SNCF Mobilités pour la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, à l'AFP.

La difficulté de recruter de nouveaux conducteurs

La raison de ce plan d'urgence, déclare la SNCF, est le manque de nouveaux conducteurs. Un problème lié au processus de recrutement qui dure 18 mois. Selon Mme Czernak, "pour avoir un candidat qui arrive au bout de sa formation, il nous faut 200 dossiers de candidatures". Les candidats abandonnent souvent en cours de route à cause des conditions de travail... auxquels s'ajoutent les candidats qui échouent aux tests médicaux.

Mauvaise gestion des candidatures de la part de la SNCF ou véritable problème de fonds, il n'empêche que 0,5 % des usagers du groupe dans les deux régions concernées seront touchés par ces suppressions.

Voilà qui ne devrait pas aider la SNCF a reconquérir ses clients qui se tournent de plus en plus vers le covoiturage, moins cher et plus convivial.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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