Le ton monte d'un cran entre Orange, Bouygues et l'Etat français dans le cadre de l'opération qui devrait se conclure avec un rachat de Bouygues Telecom par Orange. Alors que les discussions vont de bon train mais que rien n'a encore été décidé, Martin Bouygues a réitéré ses prétentions : il n'entend pas disparaître dans la nouvelle entité et demande au minimum 10 % du capital d'Orange à l'issue de l'opération.
10 à 15 % du nouvel opérateur
Lors de la présentation des résultats annuels du groupe, durant lesquels Bouygues Telecom a confirmé la perte nette de 59 millions d'euros sur l'année contre 41 millions en 2014, Martin Bouygues est revenu sur l'affaire de la fusion.
"Une participation de l’ordre de 10 % à 15 % serait correcte" a-t-il déclaré avant de confirmé qu'une décision définitive sera prise avant la fin du trimestre. "Les discussions peuvent encore durer quelques semaines" prévient-il toutefois.
Mais une chose est sûre : Martin Bouygues sait qu'il n'acceptera pas de détenir moins de 10 % d'Orange. "La question ne se pose pas".
Le Conseil d'administration dans le collimateur
Autre déclaration de taille avec laquelle devra composer l'Etat français, actionnaire d'Orange à 23 % et qui ne veut pas baisser sa participation sous les 20 % pour permettre à Bouygues d'obtenir 15 % d'Orange, la question du Conseil d'administration.
Si Martin Bouygues n'a pas explicitement réclamé une place au Conseil, il a tout de même déclaré que "Bouygues pourrait obtenir des sièges au Conseil d'Orange dans le cadre de la transaction". De quoi, peut-être, créer des tensions entre les parties et l'Etat.