L'avenir de la Loi Travail se couvre de plus en plus de gros nuages noirs et les premières pluies commenceront à tomber le 9 mars 2016 avec les premières manifestations contre le texte ; et avant même de connaître le succès de celles-ci, les syndicats ont même appelé à de nouvelles manifestations le 31 mars. Sans compter l'Unef qui s'est associée à la lutte...
La Loi Travail ? Une très large majorité n'en veut pas
Si le gouvernement a déjà commencé à freiner en reportant la présentation du texte en Conseil des Ministres de deux semaines, les Français ne sont pas convaincus par cette réforme du Code du Travail. Pas convaincus du tout !
Le sondage mené par Elab pour Les Echos, Radio Classique et l'Institut Montaigne dont les résultats ont été publiés jeudi 3 mars 2016 confirme le sentiment ambiant : seulement 18 % des interrogés sont pour la Loi Travail et le texte tel qu'il est. Pour les autres, c'est simple : le gouvernement ne doit pas continuer sur cette voie. Une tendance confirmée également par le sondage Tilder/LCI/Opinion Way du 3 mars 2016 dont les résultats sont comparables.
Un avis partagé par toute la population et toutes les catégories socio-professionnelles.
Réécrire ou retirer le texte ? Les avis sont partagés
Le sondage Elab pour Les Echos montre toutefois que les avis sont partagés parmi les opposants : 48 % veut changer le contenu de la loi, 33 % veut son retrait pur est simple. Pas étonnant que la pétition lancée sur Change.org par Caroline de Haas ait dépassé, en date du 4 mars 2016, les 950 000 signatures et qu'elle se dirige sûrement vers la barre du million.
Les Français ne veulent en effet pas, selon le sondage, de la possibilité de changer le temps de travail (37 %) ce qui signifierait la fin des 35 heures par le biais d'un simple accord d'entreprise. La question du plafond des indemnités prud'homales est également fortement critiquée (38 % n'en veulent pas).
Mais, surtout, c'est la simplification, pour les entreprises, de réaliser un licenciement économique qui semble faire le plus scandale : 43 % des interrogés sont contre, craignant, probablement, que les entreprises n'abusent de ce nouveau système pour réaliser des licenciements boursiers.