En France, de plus en plus de particuliers ont recours au crédit à la consommation. Selon la Banque de France, une forte progression est enregistrée trimestre après trimestre. On peut ainsi se demander pour quelles raisons les Français sont-ils plus enclins à faire des crédits à la consommation et quelles en sont les conséquences.
Une progression spectaculaire
En 2019, l'année « post Gilets jaunes », les Français ne se sont pas contenté des mesures prises par le gouvernement pour réaliser leurs projets. Beaucoup d'entre eux ont opté pour le crédit à la consommation afin de financer leurs plans.
La Banque de France a publié les chiffres de croissance des trois premiers trimestres de 2019 : 5,1 % lors du premier trimestre, 5,7 % au deuxième trimestre et 6,7 % au troisième trimestre. Si on parle en euros, l'encours de crédits à la consommation est supérieur à 187 milliards d'euros, soit 50 milliards de plus que cinq ans en arrière.
Des taux convaincants
Cette progression fulgurante s'explique par la régression générale des taux. Ceux-ci ont été revus à la baisse en 2019, bien qu'ils soient supérieurs aux taux de financement d'un bien immobilier. Ainsi, en moyenne, les taux de crédits renouvelables se situent à environ 5,4 % et ceux des crédits amortissables sont à 3,5 %.
De plus, aujourd'hui, il est facile de faire un crédit en ligne rapide. Il convient de se rendre sur un site internet spécialisé et d'effectuer sa requête depuis chez soi.
Le crédit auto est très convoité
Les crédits de consommation dédiés à l'achat de véhicules de seconde main sont de plus en plus fréquents. En effet, le marché des voitures d'occasion se porte plutôt bien : on enregistre + 147,5 % de ventes au troisième trimestre.
Selon les données communiquées par l'Association française des sociétés financières, le financement de véhicules d'occasion avait connu une hausse de 12,2 % après trois trimestres. Cette croissance est en parfaite opposition avec le marché de l'automobile neuve qui a enregistré une baisse de 0,5 % sur la même période.
La baisse des dossiers de surendettement : une conséquence positive
Malgré les dangers financiers liés aux nombreux crédits à la consommation et aux risques de non-paiement, on peut noter que le niveau de surendettement des emprunteurs baisse. En effet, entre novembre 2018 et 2019, ce sont environ 20 000 dossiers en moins qui ont été déposés à la Banque de France.
Cette baisse du nombre d'emprunteurs surendetté est principalement due aux informations traitées et aux mesures prises dans la loi Lagarde de 2010.